La pollinisation au service de la biodiversité

 

La pollinisation est le mode de reproduction privilégié d’un grand nombre de végétaux, elle assure l’adaptation et la survie des plantes.

La pollinisation, quézaco ? C’est le processus qui permet le transport d’un grain de pollen depuis l’organe mâle d’une fleur, l’étamine, jusqu’à l’organe femelle, le pistil.

Oui mais, me direz-vous, beaucoup de fleurs possèdent une étamine et un pistil !

Vrai. Elles sont donc hermaphrodites et peuvent en théorie s’autoféconder. Cependant, comme chez les êtres humains et les animaux, le brassage génétique permet d’éviter les problèmes de consanguinité et de dégénérescence en assurant une plus grande diversité et plus de résistance des plantes.

La pollinisation, qui est une fécondation croisée, joue donc un grand rôle dans la biodiversité et l’équilibre des écosystèmes.

 

 

Quels végétaux se reproduisent grâce à la pollinisation ?

 

Les végétaux dits supérieurs, c’est-à-dire ceux qui possèdent une tige et des feuilles, et plus particulièrement :

 

– les angiospermes qui sont des plantes à fleurs produisant des fruits, par exemple une tulipe ou un poirier

– les gymnospermes qui sont des plantes à graines, la majorité étant des conifères (sapin, séquoia géant…)

 

Plantes gymnospermes

Cycle des angiospermes

 

Les acteurs de la pollinisation

 

Ils sont nombreux et variés :

  • Les insectes, et plus particulièrement les abeilles. La survie de plus de 80% des espèces végétales dépend d’eux. Il existe une relation de ‘mutualisme’ entre les végétaux et les insectes. En effet, les plantes à fleurs offrent une source de nourriture aux insectes qui, en contrepartie, assurent leur pollinisation.  A savoir que les plantes et insectes butineurs ont évolué au fil du temps pour s’adapter les uns aux autres. Par exemple, certaines fleurs ont une couleur, une odeur ou une forme qui n’attirent qu’une seule espèce d’insectes, tandis que tous les insectes ne recueillent pas le pollen de la même façon (pattes postérieures, poils des fémurs, ventre…). Les scientifiques parlent de coévolution.

 

 

  • Les oiseaux qui se nourrissent de nectar comme par exemple le colibri. Le pollen se dépose sur leurs plumes lorsqu’ils plongent leur long bec dans la corolle de la fleur.

  •  Les chauves-souris ! Et oui, certaines se nourrissent de fleurs et de nectars grâce à leur grande langue.

 

  • Les animaux : beaucoup jouent un rôle dans la reproduction des plantes à travers la dispersion des graines. C’est le cas de certains rongeurs, comme l’écureuil, ou encore d’oiseaux tels le geai ou la pie. Ils se nourrissent de graines et oublient fréquemment où ils les ont cachées. Les grands mammifères, comme par exemple les cerfs, font parcourir de grandes distances aux graines qui s’accrochent à leurs poils à leur insu.

 

 

  • Le vent (c’est ce qui provoque votre rhume des foins chaque année !)

. L’eau, à travers les ruissellements, la pluie, les courants marins.