Laissez-nous vous parler du concept de la forêt comestible ou comment, avec de la patience et un peu d’effort, vous pouvez récolter une culture nourricière directement depuis chez vous.

L’idée d’une forêt comestible a été introduit par Robert Hart dans son livre « Forest Gardening ». Ce concept est devenu une des techniques phares de la permaculture. C’est ce que nous allons aborder dans cet article.

Prémices et explications autour de la forêt comestible

Robert Hart a été un pionnier des jardin-forêts en climat tempéré tels que nous pouvons en trouver en France. Il a notamment crée une forêt comestible de 500 m2 sur les terres de sa ferme.

La forêt comestible est un concept très ancien dans des pays du tropiques mais c’est bel et bien la première fois qu’un homme introduisait ce mode de culture dans notre monde occidental. Coup de bluff pour les uns ou génie à l’état pur pour les autres, R. Hart a étudié des modèles de forêts nourricières tropicales pour ensuite transposer leurs caractéristiques en modifiant certains aspects pour les adapter à un climat tempéré, en Angleterre dès le début des années 60.

Pour résumer le concept et démontrer pourquoi une forêt nourricière est intéressante pour l’homme et le respect de l’environnement, nous pouvons illustrer le principe d’une forêt comestible en s’appuyant sur les travaux de Robert Hart dans son livre « Forest Gardening ».

Voici ce qu’il dit : « Personne ne fertilise ou n’irrigue une forêt. La forêt est autonome. Si vous êtes capable de recréer une forêt nourricière alors votre principal effort sera d’en récolter les fruits. »

Avec ce procédé, l’effort est certes important au début, mais une fois que la forêt comestible se développe, il n’y a plus forcément besoin de s’en occuper.

Le fait de travailler avec la nature, sans chercher à en tirer son potentiel maximum, et d’éviter de travailler contre elle serait donc un moyen mis en avant par ceux qui défendent les forêts nourricières d’assurer une réelle autosuffisance des besoins de l’homme.

Avec la permaculture, nous prenons l’architecture typique que nous offre la nature pour en tirer des bénéfices tout en respectant la faune et la flore. C’est une façon intéressante d’allier respect de la biodiversité et productivité des rendements.

La raison pour laquelle les milieux naturels et notamment forestiers sont si productifs est que la croissance est basée sur une superposition de couches verticales de végétaux de différentes tailles.

Avec la forêt comestible telle que nous pouvons la trouver dans des zones tropiques ou depuis le début des années 60 dans le monde occidental, nous avons trouvé un modèle qui permet d’imiter cette superposition des couches en utilisant des espèces comestibles.

C’est le cas par exemple en Angleterre où Robert Hart a utilisé quelques techniques pour adapter les forêts comestibles aux terres occidentales.

Ces techniques sont basées sur une observation du milieu naturel puis de reproduction de ses écosystèmes pour assurer aux plantations des rendements intéressants pour nourrir l’homme notamment. Cependant, bien que vous pouvez effectuer une récolte assez rapidement, la forêt comestible sera vraiment productive qu’au bout de quelques années qui s’évaluent à 3 ou 4 années en moyenne.

À partir de ce moment, la forêt nourricière peut commencer à être autonome,  pour une production optimale que nous pouvons atteindre en une dizaine d’années.

Les objectifs d’une forêt comestible Les forêts nourricières sont conçues pour différents objectifs. En voici quelques-uns : – produire de la nourriture pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. Par exemple, produire des fruits sain avec le moins de travail possible tout en respectant la nature. – servir d’habitat pour des insectes, des oiseaux etc – créer des environnements propices au développement de la faune. – pour prendre soin de son corps grâce à des tisanes. – pour créer de l’ombre et augmenter l’humidité ambiante dans des climats chauds et secs comme au Nouveau-Mexique par exemple.
Dans un sens plus large, le principe de forêt comestible repose sur le partage et l’échange autour des bienfaits de la nature. Et bien entendu, du respect de l’environnement et de la santé de l’homme.